Emballement
Alors que la fin des mandats municipaux approche, le rythme des livraisons et inaugurations s’accélère partout dans le pays.
À Bidart, c’est les pleins pouvoirs qui s’emballent, avec un drôle de discours municipal rapporté par la presse à l’occasion de l’inauguration du programme privé Source royale, selon lequel « tolérance zéro pour les gêneurs, car il y a 300 candidats en liste d’attente ».
Bien entendu toute société a besoin d’ordre, mais entendre ce type de menace nous met mal à l’aise. Déjà car sur ces terrains, on aurait pu depuis longtemps loger plus de monde, moins cher, en pleine propriété et en meilleure intégration au quartier. Mais surtout car la pénurie de logements accessibles semble ici devenir objet de pouvoir …
Cela se retrouve dans l’analyse du futur PLUi intercommunal, plan d’urbanisme qui va succéder à notre PLU municipal, dans le périmètre de l’ancienne agglo ACBA (avec Bayonne, Biarritz, Anglet et Boucau). Dévoilé en juin (sans que nous n’en ayons jamais rien su), ce document de centaines de pages pourrait être soumis à enquête publique cet automne pour une adoption en 2026.
Au-delà d’erreurs manifestes, ou de cas particuliers qui paraissent comme des bons points ou des punitions, c’est un chiffre majeur que nous avons pu en déduire.
Pour faire simple, par rapport aux nouvelles lois comme la fameuse ZAN, Bidart a encore le droit d’urbaniser environ 12 hectares de terrains vierges, ce qui représente à peine 1% de la surface de la commune, mais pourrait permettre de loger 2000 habitants. En fait, il pourrait n’y avoir aucun souci de logement pour les Bidartars dans les 20 ans à venir, sans même nous ruiner à dépenser 8 M€ pour 8000 m² aux Trois couronnes !
Mais la mairie, sans consulter personne, a décidé de ne consacrer que 2 hectares au logement, et les 10 autres à Izarbel.
Ce choix politique majeur, entre habitat et économie, s’est encore fait en catimini, alors qu’il méritait débat, et à notre avis beaucoup plus d’équilibre.
Il est révélateur de la véritable politique du logement pratiquée insidieusement dans la commune : créer la pénurie pour faire monter les prix à des niveaux inaccessibles aux gens normaux, utiliser les logements sociaux pour sélectionner des habitants, et sur-communiquer pour verrouiller les esprits.
Ceci n’est pas notre vision pour Bidart.
Bonne rentrée,
Jeanne Dubois, Michel Lamarque
18/08/2025
En bref …
Après les sangliers ou les méduses, encore du bruit autour des gens du voyage et des moustiques… ne sait-on pas que pour vivre heureux, il faut rester caché ?
Milesker ainitz aux Servantes de Marie pour leurs 160 ans parmi les Bidartars. Comme à Alegera et aux Gens de mer qui perpétuent la date de nos anciennes fêtes du 15 août.