Théâtre présidentiel
Dans quelques semaines, les élections présidentielles rendront leur verdict. A notre humble échelle, nous aimerions qu’elles permettent de dénouer un paradoxe français : comment un des pays les plus fiscalisés au monde peut-il avoir des services publics qui se dégradent ? A vos copies !
Ce même souci de bonne gestion nous a fait voter contre le budget 2022 de Bidart.
A nouveau, l’argent y coule à flots, entre autres grâce à la taxe sur les transactions immobilières, une occasion rêvée pour réaliser de beaux investissements durables.
Las, on retrouve des projets calibrés pour être inaugurés 6 mois avant la prochaine élection (le cumul des mandats, un vrai métier !), chipés dans notre programme (un lotissement municipal), ou nationalisés (le centre médical initialement porté par les professionnels de santé).
Ou encore des sommes folles, près de 2 millions d’euros pour le théâtre de 150 places, héritier de la salle de cinéma Family. Celle-ci avait été montée par la paroisse, dans la lignée des salles et patronages d’Anglet, Bayonne, Biarritz, Guéthary, Urrugne … un terrain donné par des voisins, une construction de « castors », des bénévoles pour faire salle comble 50 soirs par an, un vrai succès de culture populaire, de rencontre et de partage. Le modèle s’étant usé, le cinéma a été rétrocédé à la mairie pour une bouchée de pain, et celle-ci ne sait rien y faire d’autre que dépenser 2 millions de travaux, pour passer d’un cinéma de 150 places … à un théâtre de 150 places. Ah, la gestion technocratique !
Après les 10 millions d’euros pour gagner 3 salles de classe, le million du département pour sauver la planète en coupant des arbres à Erretegia, ou bien les trottoirs refaits là où il y en a déjà (alors qu’ailleurs on en manque), Bidart aura multiplié les dépenses qui heurtent le bon sens, au détriment d’autres actions plus essentielles.
Mais nous ne nous lassons pas de le répéter !
Jeanne Dubois, Michel Lamarque
16/02/2022
nb : nous n’avons pas voté contre le principe du parking payant en bord de plage, une solution éprouvée pour assurer la rotation des véhicules en stationnement. Sachant bien que la rotation des véhicules n’est pas le seul problème car souvent la capacité fait défaut, qu’il ne faut pas toujours culpabiliser les usagers qui seraient ravis de venir à pied s’ils le pouvaient, qu’il serait bon de mieux étudier leurs usages, qu’il faut éviter un report du stationnement sur les rues voisines, ou bien se ruiner à l’achat de parc-mètres, que nous préférons expliquer plutôt que punir, que la « vraie » saison est sur juillet-août, etc etc. A confirmer ou non quand le projet définitif nous sera proposé.