Tribune Bidart infos 03/24

Agilité

Face au rouleau compresseur de communication de la majorité, il est instructif de se pencher sur le recensement officiel 2020 de la population, enfin diffusé par l’Insee. Et d’y comparer 2020 à 2009, période d’effet des politiques actuelles.

Bidart aura gagné 1107 habitants (critère POP T0, +18%), dont 45 % de plus de 60 ans, mais cela chacun l’aura constaté.

Le nombre de logements diminue puis remonte, car en 2009 on décomptait les mobil-homes des campings comme résidences secondaires ! Quoi qu’on en dise, celles-ci restent au chiffre traditionnel de ~ 30 % des logements, même si on peut constater, dans la vraie vie, que des petits pied-à-terre sont habités à l’année, tandis que des maisons familiales ont été transformées en demeures balnéaires.

Bref, pas de grande surprise, jusqu’à l’examen du critère « LOG T6 », l’ancienneté dans le logement. Alors que dans des communes de la Côte avec la même croissance urbaine, en gros 50 % des habitants étaient déjà dans leur logement 10 ans plus tôt, ce chiffre plonge à 41 % à Bidart. Comme si, en plus d’accueillir de nouveaux citoyens dans de nouvelles constructions, des habitants étaient partis de chez eux.

Voilà peut-être la limite de la politique locale du logement, rigide et visant le seul critère du pourcentage SRU, sur lequel il est facile de communiquer. Mais en oubliant certains Bidartars au passage, remplacés peu à peu par ceux qui ont la chance d’avoir de l’argent ou d’accéder à un logement social.

La majorité proclame que sans elle ce serait pire, il serait intéressant de proposer comment ce pourrait être mieux.

Favoriser la division de maisons au lieu de l’interdire, adapter à chaque situation des règles d’accès ou stationnement dogmatiques, libérer du foncier bloqué par la mairie, voilà de quoi loger des Bidartars en « libre », sans dénaturer la commune ni les ficeler à la seule issue des logements aidés.

Avec agilité, et dans le bon sens !

Jeanne Dubois, Michel Lamarque
19 février 2024

nb, boîte à idées

Curieux de déclarer qu’à Bidart on « tremble » à la vue d’un promoteur. Au lieu d’établir un rapport de force, on peut travailler en bonne intelligence : par exemple, au lieu d’une grande surface de bricolage dans un hangar en tôle très 20e siècle, il suffit de le placer en sous-sol pour gagner au dessus une surface de logements sur terrain gratuit ! Sans artificialiser plus de sols. C’est une tendance, bâtir du logement au dessus des magasins.


Bonne nouvelle après une série d’arbricides (écoles, falaises, source royale), la mairie replante, quitte même à saturer de 400 arbrisseaux une parcelle déjà verte face à Contresta ! Suggestion, planter les abords de l’autoroute permettrait de lutter contre les pollutions visuelle, sonore et chimique …