Parkings payants, sortir de l’impasse
Nous avons finalement voté et militons CONTRE la mesure administrative indifférenciée de mise en paiement des parkings de plage à partir du 15 juin, prétendument pour lutter contre la pollution automobile.
Sans nous opposer au principe général, ce qui serait peu responsable, des précisions et nouveautés nous ont finalement fait pencher vers un NON réfléchi et argumenté. Et les propositions qui vont avec.
En effet, exiger un paiement de mi-juin à mi-septembre, c’est faire subir 3 mois de tracas aux Bidartars, alors que la vraie saison ne dure que 5 semaines et que la navette ne sera en place que juillet-août.
Fermer définitivement les parkings Prince de Galles et Embruns (compréhensible l’été), c’est priver les Bidartars, pendant toute l’année, du luxe inouï d’une promenade familiale gratuite au plus près de l’océan. Ceci sans attendre les conclusions de la commission citoyenne Uhabia 360 … et de plus en privatisant ces coins au profit de scooters et vélos nucléaires !
Limiter le temps de stationnement et donc de baignade à 6 heures (sinon l’amende de 35€ s’applique), c’est nier le principe même de détente et de vacances, qui fait la fierté de Bidart depuis 120 ans. Et c’est lancer des voitures fumantes sur les calmes rues adjacentes, en quête d’improbables places !
Sans parler du voisinage, des salariés du bord de mer (restaurants, golf, écoles de surf …), des marcheurs du sentier du littoral, ou encore de la fragilité juridique de l’impossibilité de payer le stationnement en espèces.
La pollution automobile est certes un enjeu mondial, mais le Pays basque n’est pas une île, ses visiteurs viennent principalement en voiture, dont certaines d’ailleurs sont électriques. Pour nous, il vaut mieux gérer le phénomène (une voiture garée cesse de polluer !), proposer des solutions, et arrêter de culpabiliser les familles qui viennent légitimement tenter de passer de bonnes vacances, dans une destination qui leur a été survendue durant tout l’hiver.
Un jour (mais pas cette année) il y aura certes un parking relais à Barroilhet, mais pourquoi pas, en attendant, créer un stationnement herbeux payant (10€ la journée eta kitto, cela se faisait il y a 40 ans) sur l’ancien stade à l’Uhabia ? Pourquoi ne pas décaler l’application à 2023, pour prendre le temps de mieux étudier les flux, comme on le fait à Socoa-Urrugne ?
Et puis à Bidart, la principale pollution routière vient de l’autoroute : y limiter la vitesse à 110 km/h serait un bonheur pour tous les riverains jusqu’à la frontière. Sans limiter la durée de baignade. Chiche ?
Jeanne Dubois, Michel Lamarque
16 mai 2022