Jusqu’ici, tout va bien !
Alors que les mauvaises nouvelles sanitaires ou économiques se multiplient, notre petit coin de France semble être passé entre les gouttes de ce satané virus, et la saison touristique aura battu des records de fréquentation. Notre région aurait-elle la baraka pour traverser les crises ?
Ne nous emballons pas, car Bidart a déjà connu des crises majeures (1700 le port s’ensable et 2/3 de la population s’en va, 1930 le projet de station balnéaire de luxe est balayé …), et bien malin qui sait si notre croissance inédite, encore vive en début d’année, va perdurer, embellir, ou bien s’écrouler. La clé est d’être prêt à tout !
Depuis l’élection de mars 2020 et le confinement qui lui a succédé , notre groupe n’a reçu aucune information sur l’activité municipale, à part bien entendu les mesures de sécurité « Covid ». Le collège des adjoints a été reconduit peu ou prou à l’identique, et seuls deux conseils municipaux techniques ont eu lieu.
Alors, comment apporter notre pierre au débat collectif ? Nous nous permettons une observation, liée à tout l’argent que l’Union européenne a emprunté pour relancer la machine, et qui ruissellera jusqu’à nous dans quelques mois. En particulier grâce au soutien des pays du Nord, qui ne sont ni de riches héritiers, ni de pingres radins, mais simplement de bon gestionnaires, les pays « frugaux ». Quel exemple pour notre pays, qui accumule le double record de la dépense publique et de la dégradation des services !
Ce sera notre message pour Bidart, dans les mois à venir : chaque centime investi devra l’être de façon rusée, sage, et durable. Or deux investissements de « l’ancien monde », livrés cet été, peuvent ici laisser interrogateur.
Soyons honnêtes, il y a des « plus » dans les travaux menés par le Conseil départemental à Erretegia, et soutenus par la commune : la moche descente en béton a disparu, et des perspectives inconnues sont apparues. Mais quand-même ! 50 places de parking en moins, 1 seule douche ou 1 seul WC, au prix d’un million d’euros et de 100 arbres abattus, ce sont des visiteurs frustrés, et une grosse facture pour moins de services et un but final incompréhensible. A l’opposé du « frugal ».
Un arbre, il y en avait un autre, un chêne de 50 ans, devant les anciennes écoles devenues bibliothèque. A son ombre et à niveau, on aurait pu aisément placer la place de parking handicapé nécessaire à l’équipement, et laisser le sol perméable. Et bien non, il a fallu abattre l’arbre, daller le sol pour faire comme-sur-la-place, caser un ascenseur extérieur (alors que le bâtiment de la mairie l’attend depuis toujours), pour mener au bien peu frugal nouveau parking de la poste.
Restons frugaux, c’est le bon sens !
Jeanne Dubois, Michel Lamarque
31/08/2020