Tribune Bidart infos décembre 2025

Pas comme ça

Les derniers conseils municipaux de cette mandature révèlent des désaccords profonds avec l’équipe sortante, non pas tant sur les objectifs, mais bien sur la méthode employée.

Bien entendu il faut du logement à Bidart, et pourquoi pas près du centre, mais le projet « Trois couronnes » nous semble bien mal calibré.

Il est déjà très coûteux (8 millions d’achats fonciers pour 8000 m2 de terrain), pour à peine 70 logements. Il risque de dénaturer le charme de notre centre historique. Sans plus de parking, on peut douter de la pérennité des futurs commerces, voire du centre médical, qui finit par prendre 15 ans de retard.

Et puis la « concertation » réalisée, est la caricature de ce que notre journal quotidien appelait récemment (SO du 10/11) les « bulles de confirmation » : on fait semblant d’écouter la population en ne présentant qu’un seul projet déjà ficelé, on recueille des idées générales auprès de quidams, tout en négligeant l’avis des opposants démocratiquement élus. Tout ça pour arriver exactement au projet envisagé par les architectes.

Nous serions beaucoup plus favorables à des équipements pour les associations dans le centre, et à une vraie consultation des Bidartars par un référendum local.

Sans aucun doute, il fallait faire quelque-chose sur le site des Embruns.

Mais dépenser 3 millions (sans compter la passerelle), pour brûler du pétrole, remuer des tonnes de terres et cailloux, raser des végétaux, couler du béton et employer du bois exotique, ne correspond en rien à la « sobriété » que nos finances publiques et le changement climatique pourraient exiger. Sans parler du bien mince argument d’avoir fait payer une partie des travaux à d’autres collectivités.

Enfin, il est primordial de conserver des activités agricoles à Bidart, car c’est notre histoire, qu’il y pleut encore suffisamment, et qu’on y est proche des consommateurs. Et encore plus sur tous ces hectares achetés par le Siazim, la mairie ou l’EPFL, et livrés aux ronces, aux herbes de la pampa et aux sangliers depuis parfois 20 ans.

Mais à Ilbarritz, on a effacé le projet associatif initial, pour envisager une ferme 100% publique, sans modèle économique, et un investissement (un nouveau million) qui fait bondir tous les agriculteurs chevronnés.

Oui pour la terre aux paysans, ou à des associations, ou à des projets d’insertion, et non pas à des fonctionnaires, pour un nouvel exercice de communication.

Il y a tellement d’autres dossiers où l’action publique serait plus pertinente. Avec bon sens !

Bonne fin d’année,

Jeanne Dubois, Michel Lamarque 
17/11/2025