Strasbourg / Bidart, dans le bon sens
En ce début juin comme dans 27 pays, nous allons élire notre Parlement européen. Pour cette Europe, devenue le bouc émissaire de tous nos dysfonctionnements.
Car quand ça va mal ici, on dit que c’est la faute à l’Agglo, ou bien au Département, ou à la Région, là on critique l’Etat, lequel se retourne contre Bruxelles, à se demander sur qui l’on se défausse là-bas. Comme si faire de la politique, c’était désigner des coupables.
Inlassables pragmatiques, nous tentons de porter un regard neutre et objectif sur chaque dossier ou échelon de notre vie publique, car ce qui nous intéresse, ce sont les résultats. En reconnaissant une première vertu à notre Europe, celle de la paix.
Car comme le rappelait le discours du 8 mai, écrit par le Ministère et lu devant chacun des Monuments aux morts de France, notre vieux continent vient de connaître 79 ans sans guerre, pour la première fois depuis le Moyen-Âge.
Bien sûr, notre Europe a pondu de magnifiques usines à gaz, mais près de 80 ans sans guerre, c’est pas mal, non ? Et chez nous, pouvoir aller et venir entre Bidart et Zarautz, sans demander de visa, sans changer de monnaie, et en ralentissant vaguement au péage, c’est pas mal aussi …
Certains critiquent la machine administrative bruxelloise, et ne jurent que par la « proximité », or celle-ci aussi peut s’avérer illogique : sur le dossier du logement, pourquoi Bidart dépense près de 6 millions d’euros, pour accaparer 6000 m2 de terrains au nom d’un projet urbain à dix ans, alors que la commune dispose de 10 fois cette surface, à moins d’un kilomètre du Centre, déjà payée depuis 15 ans, et où on pourrait sans délai loger des dizaines de familles ?
Sans parler des 2 millions dépensés pour passer d’un cinéma de 150 places à un théâtre de 150 places (le m2 de scène le plus cher du Pays basque). Ou de notre peine à comprendre en quoi raser 500 m de végétation bien ancrée, ou détruire le parking des Embruns, va empêcher les falaises de s’effriter.
Parfois l’Europe est lente, mais que dire ici de la nouvelle maison des associations, de la ferme urbaine d’Ilbarritz, du lotissement municipal, ou du parking-relais de Baroilhet … remisés aux prochaines promesses électorales ? Et pendant que la maison médicale au Centre traîne (si on avait laissé faire les médecins, elle existerait déjà), les professionnels de santé s’éparpillent tout au long de la RD810 …
Bref, dans notre village ou notre vieux continent, encourageons la sagesse, l’efficacité, et le « bon sens ».
Et même si 37 bulletins (le nombre de listes au scrutin du 9 juin), c’est beaucoup, au nom de ceux qui ne peuvent pas voter, ou n’ont le choix que d’un seul bulletin, exprimons-nous !
Jeanne Dubois, Michel Lamarque
21 mai 2024