Vers les beaux jours
En cette époque troublée où les bonnes nouvelles se font rares, voici ce qui pourrait, selon les goûts, constituer un conte de Noël, ou bien un scénario pour le futur.
En 20 … la crise sanitaire née de la Covid 19 a bien été vaincue, non pas grâce à un vaccin miracle, ou par une mesure administrative salvatrice, mais par une prise de conscience planétaire qu’il est vain de tenter de s’agglutiner tous au même moment au même endroit, et qu’il est beaucoup plus sûr et doux de bénéficier d’un développement équilibré partout sur terre.
Jamais avare de paradoxes, Bidart a donc vu sa population s’accroître, mais la pression immobilière s’adoucir : car tout simplement, beaucoup d’anciennes résidences secondaires sont désormais habitées à l’année, non pas à cause de quelque mesure fiscale, mais parce que certaines personnes ont pu trouver des boulots stables loin de l’agitation des métropoles.
Dans le monde d’avant, la France et notre région excellaient dans deux secteurs, le tourisme de masse et l’aéronautique, durement malmenés par la crise : Bidart a donc pu rebondir en créant une offre originale sur la santé et le bien-être, résurgence de la « station climatique » des années 1930, qui offre une saison profitable et apaisée de 8 mois, et évite l’ancien pic invivable du mois d’août.
Tandis que l’industrie se reconstruisait pièce à pièce, et que le marché immobilier restait atone, les grands chantiers de « transition écologique » ont pu fournir de l’activité au monde du bâtiment, les projets dispendieux ayant été remplacés par des opérations d’amélioration de l’habitat.
Pendant ces années de transition, des centaines de chômeurs ont été employés à des chantiers d’avenir : l’autoroute A63 est désormais enrubannée d’un épais couvert végétal, Bidart a retrouvé ses sources, pansé ses falaises, les handicapés sont désormais « inclus » dans la vie sociale, et on peut circuler sur des voies cyclables dans tout le bassin de l’Uhabia.
Moins de monde au même endroit et des services plus proches : Bidart compte désormais trois groupes scolaires de moindre taille, l’un très classique en français, un autre axé sur l’euskara, un dernier trilingue.
Ces mesures ne sont l’apanage d’aucun individu providentiel, mais bien à une succession d’hommes et femmes devenus premiers magistrats, la loi contre la professionnalisation des élus ayant limité le cumul des mandats. Le budget municipal a minci, et l’action des services s’est axée sur le social et l’insertion, laissant aux citoyens de nombreuses initiatives, comme ultime étape de la décentralisation …
Bonne fin d’année, les beaux jours sont devant nous !
Jeanne Dubois, Michel Lamarque
18/11/2020